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Écho

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Écho et Narcisse par Nicolas Poussin (v. 1630)

Dans la mythologie grecque, Écho (en grec ancien Ἠχώ / Êkhố) est une oréadenymphe des sources et des forêts du mont Hélicon, et la personnification de l'écho acoustique.

Mythe

Elle fut élevée par les nymphes. Elle était très prolixe et inventait de nombreuses histoires : c'est ainsi qu'elle distrayait Héra pour favoriser les amours de Zeus.

On rencontre Écho avec Narcisse dans le théâtre du Siècle d'or espagnol (Calderón, Eco y Narciso ; Sor Juana Ines de la Cruz, El Divino Narciso). Le dialogue avec l'écho devient à la Renaissance un véritable genre poétique, illustré dans les pastorales dramatiques, dans la poésie lyrique, dans l'opéra. Les poètes (PétrarqueVillon (La ballade des dames du temps jadis, v. 5-7), RonsardDu BellayHugoPouchkine…) utilisent volontiers la figure de la nymphe Écho ou le phénomène de l'écho pour désigner la voix et l'activité poétiques.

Autres informations - Écho et Narcisse

Repoussé par Écho et jaloux de ses talents, Pan excita contre elle, les bergers du pays, qui la mirent en pièces et dispersèrent ses membres sur toute la terre. Gaïa, la Terre, la recueillit dans son sein et tous ses membres disjoints gardèrent le pouvoir de répéter les derniers mots d'une phrase. Depuis ce temps, Écho est partout, et même morte elle fait entendre sa voix. (Nonnos et Longus).

D'après un récit le plus connu, Ovide, raconte qu'une nymphe, nommée Écho, avait la coupable habitude de retenir l'attention d'Héra par d'incessants bavardages lorsque Zeus trompait son épouse légitime et folâtrait avec les belles mortelles. Un jour, Héra s'aperçut de la ruse et punit Echo en la condamnant en ces termes : « Tu auras toujours le dernier mot, mais jamais tu ne parleras la première. »

 

Mais un jour, la nymphe tomba amoureuse du beau et solitaire Narcisse. Le sort jeté par la déesse jalouse se réalisa: Narcisse parla à Écho, et la malheureuse ne put que répéter les dernières paroles de celui qu'elle aimait. Le jeune homme, lassé, abandonna bien vite la nymphe. Désespérée, elle se réfugia dans sa grotte et s'abîma dans une profonde prostration; elle maigrit tant qu'il ne resta plus d'elle que ses os qui se transformèrent en rochers et cette voix qui répète inlassablement les derniers mots d'une phrase.

Cachée dans l'épaisseur des forêts, la voix d'Écho répond toujours à la voix qui l'appelle; mais nul ne peut voir cette Nymphe infortunée, et ce n'est plus maintenant qu'un son qui vit encore en elle. Les autres Nymphes qui habitent les monts ou les fontaines éprouvèrent aussi les dédains de Narcisse. Mais enfin une d'elles, élevant vers le ciel des mains suppliantes, s'écria dans son désespoir : "Que le barbare aime à son tour sans pouvoir être aimé" ! Elle dit; et Rhamnusie (Némésis) exauça cette juste prière. Près de là était une fontaine dont l'eau pure, argentée, inconnue aux bergers, n'avait jamais été troublée ni par les chèvres qui paissent sur les montagnes, ni par les troupeaux des environs.
OVIDE, Métamorphoses III, 400

Pausanias raconte (Périégèse II, 35, 10 et II, 21, 7) qu'il y avait en Grèce des portiques qu'on appelait les "portiques d'Echo" qui renvoyait trois fois le son; celui d'Olympie renvoyait jusqu'à sept fois le son.

Sources : Wikipédia, Mythologica

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